Mis à jour le
9/6/2025
La cuisine – ouverte, qui plus est – est récemment devenue une pièce de vie, voire de réception. Impossible de la négliger. Chaque détail comptant, les crédences y acquièrent une nouvelle dimension. Piochez parmi notre sélection de neuf modèles, sélectionnés pour protéger et pimenter cet espace technique autant que convivial. Par Claire STEVENS.
Impérativement assortie à votre plan de travail en granit ou en marbre, elle peut aussi s’afficher s’imposer solo, dépareillée à un plan en bois, en céramique ou en inox. Ici c’est le dialogue des matériaux qui priment et qui séduit l’œil. Nul besoin d’investir dans de la pierre naturelle – on trouve de très convaincants motifs veinés en céramique ou en quartz chez notre partenaire EasyPlan. Un seul impératif privilégier les couleurs claires. Les crédences sombres dépareillées peuvent très vite alourdir l’espace et lui donner un air sinistre, façon pierre tombale.
Bâton, oui, mais impérativement posée en chevrons, comme ici dans la cuisine d’une de nos réalisations – le studio Chantilly – elle égaye discrètement l’espace, et lui apporte relief sans le vampiriser. Ici, nous avons choisi de prolonger le motif tel un discret fil rouge jusque dans la salle de bain, où il prend place autour du meuble vasque…Un résultat subtil et qui a du chien. Parfait pour les petites cuisines ou les espaces feutrés.
Modèle : Carrelage Leroy Merlin Masia Cream 7.5x30 cm beige crème brillant associé à un joint blanc lune.
Réinterprétation ludique du carrelage jadis destiné aux cuisines de collectivité, le carrelage 10x10 millésime 2025 ne manque pas de piquant. Désormais décliné dans une palette de nuances somptueuses, il se fait pop ou bien chic. Notre favori : le « carré uni » de Winckelmans, disponible dans une gamme de teintes toutes envoutantes, pastel ou sourdes : vert australien, havane, vieux rose… Les plus hardis l’assortiront à un joint teinté d’un demi-ton plus clair, pour un effet canon.
Modèle : Carré 10 x10 Winckelmans
Rétro ascendant artisanaux, ils sont synonymes de voyages dans le temps – aller simple dans les cuisines fifties de nos grand-mères ou les tables en formika et la bakélite étaient stars. Ces très belles pièces atypiques, hommage à la très belle faïence portugaise, sont revenues récemment imposer leurs volumes généreux dans nos intérieurs. Vert céladon, rouge cognac, ou même vert profond, elles sont parfaites pour les cuisines ouvertes qui se rêvent totémiques.
Nouveau chouchou des designers d’intérieur, elle ramène directement aux années 70 (époque où le miroir était roi). Appliquée au mur des cuisines, elle acquiert des lettres de noblesse, se faut bourgeoise… Mais surtout, elle agrandit et éclaire magistralement l’espace. Parfaite dans une cuisine un peu sombre, appliquée face à une fenêtre ou à des lampes, elle en renverra l’éclat. Un seul impératif : choisir un miroir épais (6 à 8mm) pour éviter les chocs d’un manche de casserole qui dérape.
Modèle : miroir à la découpe 6mm Leroy Merlin
Plus versatiles qu’on ne pourrait le croire, les céramiques marocaines traditionnelles s’accordent à merveille à un plan de travail en bois, en inox ou même en en Silestone… Notre projet Saint-Vincent en est la preuve. Le bejmat, ce bâton de terre cuite émaillée, comme les zelliges – qu’on ne présente plus – affichent tous deux un beau tempérament rustique qui réchauffera l’ambiance.
Modèle : Céramique façon Zellige "Zellie" (Leroy Merlin).
Déjà évoqué sur notre site, le bloc de verre fait un retour en fanfare dans nos habitats. Lui aussi pourrait faire l’effet d’une madeleine de Proust… A cela près que dans sa nouvelle version, il aime jouer avec la couleur (orange, rose, verte menthe…). Et surtout flirter avec la tendance brutaliste. Parfait pour séparer visuellement l’espace de la cuisine d’un couloir, ou d’un séjour, il permet aussi d’éclairer naturellement les surfaces de préparation.
Minuscule, mais elle fait le maximum : cet autre poids lourd de la décoration intérieure actuelle a su s’infiltrer jusque dans nos pièces techniques. A l’œil, elle a les airs gourmand du biscuit dont elle a emprunté le nom – on le croirait tout droit sortie de Charlie et la Chocolaterie. Montée sur filet et particulièrement fine, elle a la particularité de pouvoir s’adapter aux espaces courbes, dont elle épousera les formes (plans de travail arrondis, par exemple). En crédence, elles peuvent tour à tour afficher des airs graphiques ou japonisants, au gré des couleurs. L’effet est toujours bluffant.
Autre tendance affirmée dans les cuisines ouvertes qui refusent d’être considérées comme telles : le mur à nu. Si le subterfuge a l’avantage de gommer l’aspect technique de la pièce, il présente aussi l’inconvénient d’être extrêmement sensible aux éclaboussures. A réserver, donc, aux personnes qui ont l’habitude de se faire livrer leur dîner plutôt qu’aux gourmets qui passent leur vie devant les fourneaux. Indispensable, également : recouvrir le mur directement en contact du plan de travail et des plaques de cuisson d’une peinture spéciale, hautement lessivable et qui ne craint pas le chaud.
